Pour le mois de l’innovation publique, le directeur général de la DGFIP, Jérôme FOURNEL était présent au séminaire du 8 novembre 2023 organisé par la DTNum (Délégation de la transformation numérique de la DGFiP) sur le thème de l’Intelligence artificielle générative : des valeurs certaines que représentent la synthèse documentaire, la traduction de texte ou encore la génération de code aux défis certains qu’incarnent la confiance, la qualité des données ainsi que la maîtrise des technologies.
La vague de l’intelligence artificielle déferle bel et bien à la DGFIP et les projets en cours ne manquent pas : lutte contre la fraude fiscale, projet « Signaux Faibles », projet « Foncier Innovant », fiabilisation des données, utilisation de l’IA pour le CHD (contrôle hiérarchisé de la dépense)…
Il faut dire que la DGFIP a un atout majeur : sa grande richesse en termes de données. A ce sujet, le DG a déclaré lors du séminaire : « Cette richesse est un facteur phénoménal d’utilisation des potentialités de l’IA, d’autant que nous ne sommes pas seulement une maison de chiffres, mais aussi de lettres, ce qui fait de nous un formidable terrain de jeu pour l’IA générative et les technologies du langage naturel »
Néanmoins pour l’IA générative, les données seules ne suffisent pas à créer des modèles performants comme le montrent les résultats de l’utilisation de IA générative pour répondre automatiquement aux questions des usagers, en allant directement puiser dans la base documentaire. Le projet d’adjoindre au chatbot les apports des dernières IA génératives affichent aujourd’hui des résultats très insatisfaisants.
En revanche, certaines expérimentations d’IA « générative » donnent des réponses tout à fait pertinentes comme c’est le cas pour le résumé automatique d’amendement en une phrase ou l’extraction d’informations des déclarations de succession qui pourront bientôt être mis en production.
Mondialement visibilisée par l’accès de ChatGPT au grand public, l’intelligence artificielle « générative » nourrit autant de fantasmes que de préoccupations. Si elle peut de toute évidence délester les agents d’un certain nombre de tâches, elle suscite également des problématiques potentielles pour l’emploi, comme des risques de suppression de postes ou encore une transformation structurelle du travail. Elle porte également les risques potentiels d‘intensification et de complexification de l’activité générant davantage de stress et d’anxiété professionnelle, et donc être source d’une perte de sens au travail.
Pour la CFTC DGFIP, cette transformation numérique par l’IA doit conduire à un indispensable encadrement de l’IA en matière de sécurité, d’éthique et de protection des conditions de travail.