Refonte du concours des inspecteurs informaticiens à la DGFiP : un véritable bouleversement

Après avoir réformé les concours externes d’inspecteurs et de contrôleurs, la DGFiP s’attaque désormais à la refonte des concours informaticiens. Si le recrutement des programmeurs reste inchangé — toujours basé sur un concours classique mais avec changement de nom — un tournant majeur vient d’être annoncé pour les inspecteurs analystes et PSE.

Ce que l’administration qualifie d’« évolution » s’apparente en réalité à une révolution : la suppression des épreuves écrites (étude de cas en informatique de gestion et note de synthèse) au profit d’un recrutement sur diplôme ou titre en informatique (code NFS 326). Les candidats seront désormais recrutés lors d’un entretien, au cours duquel ils présenteront leur diplôme, leur CV, une lettre de motivation et leurs réalisations professionnelles. 

Une réforme qui ne résout pas le problème de l’attractivité

Les épreuves écrites pouvaient décourager certains candidats. Mais les principaux freins à l’attractivité des métiers informatiques à la DGFiP demeurent. L’administration met en avant le délai trop long entre les épreuves et l’entrée à l’ENFIP, entraînant de nombreux désistements (le décalage entre le concours et l’entrée à l’ENFIP laisse de nombreux candidats sans revenus pendant plusieurs mois). Toutefois, ce problème n’est pas entièrement résolu par la réforme.

C’est pourquoi nous revendiquons pour les carrières informatiques à la DGFiP une stratégie plus globale, avec des leviers concrets :

  • Revalorisation salariale
  • Environnement de travail modernisé
  • Clarification des parcours professionnels

Les rémunérations dans le secteur public restent souvent inférieures à celles du privé. Attirer des informaticiens qualifiés nécessite une politique salariale plus compétitive.

Faute de pouvoir faire évoluer le décret de 1971 — qui bloque notamment les dénominations dans le domaine informatique — l’administration a décidé de modifier l’intitulé du concours en « Études et développement ». 

Enfin, l’alliance CFDT-CFTC demande que les jurys soient mieux indemnisés et formés, car ce changement de paradigme exige un fort investissement de leur part. Il est également essentiel que le concours continue de garantir l’égalité des chances pour tous les candidats.