Recrutement et affectation des A au choix et au fil de l’eau en local… la communication évolutive de la DG … ( au fil de l’eau ?)

Une note publiée sur Ulysse le 31 janvier 2025 est venue mettre un terme au mouvement local des inspecteurs. 

La DGFIP a choisi unilatéralement le recrutement au choix et au fil de l’eau.  Passées sous silence jusqu’alors, la DG a parfaitement su expliciter ses nouvelles modalités dans sa note à destination des directions. Dommage qu’elle ne l’ait pas fait préalablement ni lors du groupe de travail sur les Lignes Directrices de gestion (LDG) Mobilités, ni lors du CSAR !

Pour les inspecteurs : un recrutement au choix et au fil de l’eau en local 

Forte de son expérience nationale (60 % de recrutement au choix en 2024 pour les inspecteurs), la DGFIP s’est surpassée dans la déconstruction des règles de mutation en faisant du recrutement au choix et au fil de l’eau la règle au niveau local. 

Pour les inspecteurs, le mouvement local ne sera bientôt qu’un vague souvenir qu’ils pourront se remémorer en s’éreintant sur leurs CV et lettres de motivation à l’occasion leurs heures de loisirs. 

Pour l’alliance CFDT-CFTC, notre administration généralise ainsi l’opacité des recrutements pour l’ensemble de la catégorie A. Il est désormais impossible de vérifier le respect des règles de priorité, point cardinal du contrat social de notre administration avec ses agents. 

Vers une sélection opaque et sans garantie

En octobre 2024, la DGFIP nous annonçait que les mutations locales des inspecteurs basculeraient toutes au choix en 2025. Les LDG soumises au vote du CSAR de décembre 2024, et contre lesquelles nous avons voté, allaient dans ce sens.  

Nous revendiquions alors : 

  • la limitation du nombre de postes au choix 
  • la justification du refus de recrutement sur un poste/promotion 
  • la définition de critères objectifs pour éviter toute forme de discrimination, voire de copinage 
  • des règles de classement transparentes pour les tableaux de mutations 
  • l’arrêt des mutations locales au choix du directeur et hors cadre du tableau à la DGFIP 
  • la révision de la notion de durée minimale et maximale sur poste 
  • la création d’un outil informatique de simulation des possibilités de mobilité. 

Mais la DGFiP ne jouait pas cartes sur table et la note du 31 janvier 2025 va encore plus loin : elle érige le recrutement au fil de l’eau comme la nouvelle norme des mutations des inspecteurs. Cette note contredit ouvertement les règles présentées fin 2024 lors du groupe de travail relatif aux LDG qui prévoyaient que ce dispositif ne pourrait qu’être dérogatoire. 

Demain, vos directions locales publieront donc des fiches de postes tout au long de l’année afin de pourvoir des postes devenus vacants ou pouvant le devenir. 

L’opacité deviendra la règle, les inspecteurs devront “vendre” leurs mérites et aucun garde-fou n’est prévu pour leur éviter de rester piégés sur un poste et d’être définitivement filiarisés par devers eux. La plupart d’entre eux n’ont pas signé pour cela et s’inquiètent de devoir rédiger des lettres de motivation et CV sans garantie aucune de mutation. 

Nos services RH locaux n’ont, ni été dimensionnés pour faire face à ce nouveau process, ni formés à recruter. C’est le terreau certain d’une inégalité de traitement, involontaire sûrement mais rampante. 

Et le dialogue social dans tout ça ? 

La DGFIP affirme éhontément dans sa note que ces évolutions ont été présentées en CSAR et discutées en GT. Pas le recrutement au fil de l’eau des inspecteurs et inspectrices ! On se demande bien à quoi sert le dialogue social ! 

Alors que nous avons toujours été prêts à discuter des règles de mobilité et de promotions et que la Directrice générale rappelle à l’envi qu’elle est soucieuse du dialogue social, force de constater qu’il n’en est rien.  

Dans cette séquence, les inspectrices et les inspecteurs ont été trop peu considérés et les représentants du personnel tout simplement ignorés.