Pilat CFIR : le bout du tunnel ?

Le projet PILAT est ambitieux et doit permettre d’améliorer la gestion et de garantir une plus grande sécurité de la chaîne du contrôle fiscal.

Au vu des objectifs affichés par la Direction Générale, l’alliance CFDTCFTC Finances publiques aurait mauvaise grâce à critiquer le projet.
En effet, trois objectifs sont visés :

  • Assurer le suivi d’un dossier de contrôle depuis la programmation jusqu’au recouvrement
  • Moderniser et simplifier le travail de l’agent chargé du contrôle fiscal
  • Améliorer la valorisation et le pilotage de l’activité.

En revanche, l’alliance CFDTCFTC Finances publiques estime que la communication devrait être plus transparente sur les livraisons (le périmètre de ce qui est livré) et les retards.
Le projet est livré laborieusement par “briques”. À ce jour, les vérificateurs disposent de VUE 360 et GALAXIE qui ne font que reprendre l’application « liens associés » ainsi que PORTAIL CF. ALTO 3 et BACO ne sont pas encore opérationnels. Le décommissionnement des anciennes applications se fera petit à petit comme RIALTO, Alpage, …

Autant dire que le mur Pilat n’est à ce jour qu’un tout petit muret…

Il semble que la DGFIP avance un peu plus vite depuis quelques mois, ce qui est plutôt positif, mais malgré l’investissement des équipes de SJCF que l’on ressent de l’extérieur, les retards accumulés peinent à être rattrapés et les agents subissent la situation. D’autant que comme à l’accoutumée, les directions sont réactives quand il s’agit de tirer des gains de productivité des “grandes avancées informatiques”. Qu’elles le fassent quand ils sont réels et effectifs, cela peut se discuter, mais qu’elles le fassent sur de présupposées avancées induites par des applications de « compétition » qui n’existent pas, ce n’est pas acceptable.

L’alliance CFDTCFTC Finances publiques a relevé quelques points positifs lors de ce GT consacré principalement à une démonstration de l’application :

Certains écueils (comme ceux qui ont pu être constatés lors de la mise en œuvre de GMBI) ont été évités avec la mise à disposition de bases écoles accessibles pendant les formations.

Les critères d’accessibilité ont été pris en compte pour les collègues en situation de handicap.

En revanche, l’informatique étant structurante, il est regrettable qu’une simplification organisationnelle n’ait pas été prévue, car l’administration a gardé la même lourdeur fonctionnelle.

Un dépassement du budget impressionnant

La justification du dépassement de budget est pour une grande partie justifiée par les formations. Il parait surprenant que ces dépenses n’aient pas été quantifiées dès les premières estimations du coût du projet.

Si on en croit la Direction Générale, 2024 devrait être une grande année pour la livraison de modules divers et variés. Il ne faudrait pas que par des effets d’affichage, les éléments livrés ne soient pas à la hauteur des attentes des agents-usagers comme c’est souvent le cas lors de la livraison de nouveaux applicatifs.

Avec cette question pendante : que cela va améliorer au quotidien pour l’agent ?

Tout vient à point à qui sait attendre. Point trop n’en faut quand même…