En marge du groupe de travail sur la formation professionnelle, l‘alliance CFDT–CFTC a fait des propositions concrètes pour que les agents perçoivent leur première rémunération dès la fin du mois de mai et non plus en juin. L’administration s’est montrée intéressée et va procéder à l’expertise de cette proposition.
Chaque année, c’est pareil.
Les agents C stagiaires qui entrent à la DGFIP à la mi-mai ne perçoivent leur premier traitement qu’à la fin du mois de juin. Sauf qu’en attendant, il leur faut faire face à des frais de la vie courante. Certains obtiennent des avances financières mais doivent pour cela prouver leurs difficultés financières. Pour certains, cette démarche est inconcevable et humiliante tant elle s’apparente à faire l’aumône alors que ces sommes leur sont dues.
Extrait de notre déclaration liminaire au GT formation du 8 septembre 2022
( question relative aux agents C stagiaires) :
L’alliance CFDT–CFTC Finances publiques veut interpeller l’ENFIP mais surtout l’administration sur la situation des agents C stagiaires. Ces derniers n’ont perçu leur rémunération que 6 semaines après leur intégration. Pour notre alliance, il est inadmissible que des acomptes puissent être octroyés à certains agents selon que leur direction d’affectation en aura accepté le versement alors que ce même bénéfice aura été refusé à d’autres. Pour notre alliance, la règle doit être générale et tous les agents doivent percevoir, fin mai, leur rémunération pour la période du 16 au 31 mai. L’attractivité après laquelle tout le monde court aujourd’hui perd encore du terrain lorsque l’administration elle-même propulse dans la difficulté des centaines d’agents bien souvent en reconversion ou issus des rangs de Pole Emploi. Certains ont dû mobiliser les fonds d’urgence des services sociaux pour pouvoir manger. Quelle image la DGFIP entend-elle donner !
Pour l’alliance CFDT–CFTC Finances publiques, cette situation n’est pas acceptable dans un contexte de perte de pouvoir d’achat et de difficultés économiques. Si notre alliance comprend les contraintes des services RH pour établir les rémunérations des agents C stagiaires compte tenu de “l’évaporation” constatée chaque année, il est sûrement possible de trouver une solution et nous allons vous en proposer une. Mettre à disposition du SLR de Riom, en charge des salaires de la DGFIP, une liste des agents C qui ont renvoyé à l’administration leur dossier d’accueil (on peut penser que ceux-là seront présents le jour de la rentrée) afin que les payes de mai soient préparées sans être pour autant incrémentées dans les logiciels de versement des salaires. Le jour de la rentrée, l’ENFIP enverrait au SLR la liste des agents devant être rémunérés au 31 mai pour validation définitive. Il est possible que ce procédé donne un peu plus de travail aux agents d’un SLR déjà débordés mais la paye de 1600 agents est en jeu et avec elle l’image de l’administration. Par ailleurs, si nos services sociaux ont des fonds d’urgence pour aider les collègues en difficulté, ils n’ont pas pour vocation à pallier les dysfonctionnements de nos services.
