Observatoire interne du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance (MEFR) , enquête 2022

Avec 39 % et 37756 répondants, la DGFIP enregistre une augmentation de 5 points de la participation à cette enquête par rapport à 2021.

Si la DGFIP s’enorgueillit de l’appréciation du télétravail tant du point de vue des agents (amélioration de la qualité de vie) que des encadrants (gestion des équipes hybrides), de nombreux points ne manquent pas d’interroger :

Perspectives d’avenir

71 % des répondants de la DGFIP sont satisfaits de travailler au MEFR alors que sur l’ensemble du MEFR 74 % sont satisfaits.
L’optimisme quant à l’avenir au sein de sa direction « culmine » à 29 % pour les répondants de la DGFIP !
Le rythme du changement est jugé trop rapide par 56 % des répondants , en hausse par rapport à 2021.
63 % des répondants continuent de penser que leur direction n’évolue pas dans le bon sens (contre 65 % en 2021) et 46 % (contre 48 en 2021 ne se sentent toujours pas bien informés des réformes et des projets de leur direction.

Formation/ management

42 % des répondants sont insatisfaits de l’investissement de leur manager dans le développement de leurs compétences, et 46 % se plaignent d’un manque de communication de leur encadrant quant à la qualité de leur travail.
46 % estiment que la charge de travail n’est pas bien répartie.
60% ne se sentent pas accompagnés dans leur parcours professionnel.
67 % ne sont pas satisfaits des possibilités de promotions ou d’avancement qui concernent leur situation.

Charge de travail / stress au travail 

Pour 59 % des répondants, la charge de travail à augmenté au cours de la période de crise qui vient de
s’écouler.
Les principales raisons du stress au travail sont :
– pour 48 % la charge de travail (dont on a vu que la répartition posait problème)
– pour 44 % les perspectives d’avenir
– pour 20 % les missions elles-mêmes.

Pour la CFTC DGFIP il est clair que l’augmentation de la participation à cette enquête est étroitement corrélée avec une dégradation de la considération que les agents publics de la DGFIP ressentent. Les causes sont internes à la DGFIP comme la suite sans fin ni visibilité des réformes de plus en plus rapides, mais aussi externes et trouvent leur origine au niveau de la Fonction publique, où les attaques sur le statut et le pouvoir d’achat ont contribué à un sentiment de déclassement des fonctionnaires.

Il apparaît clairement que les encadrants, s’ils ont su s’adapter aux nouveautés de la gestion d’équipes hybrides suite à l’explosion du télétravail, subissent et retransmettent une pression de plus en plus forte au point que les agents se sentent relégués au rôle de simples outils de production, dans des relations de travail déshumanisées que le travail distant contribue à amplifier.