La réunion post-mouvement des stagiaires cadres B a permis de dresser un état des lieux des affectations 2025 et de revenir sur plusieurs points d’organisation. La CFTC DGFIP souhaite partager les principaux constats et rappeler ses revendications.
Des affectations encadrées par des règles strictes
Il a été confirmé qu’aucun stagiaire n’est affecté dans les départements d’outre-mer dès lors que des titulaires restent en attente. Cette règle est également appliquée dans certaines directions territoriales, comme l’Allier, la Haute-Corse ou le Pas-de-Calais.
Des postes au choix peu attractifs
17 postes au choix étaient proposés cette année (8 en services centraux, 9 dans les DNS).
En parallèle, 55 postes en services localisés (Morlaix, Brive, Le Mans, Parthenay) ont été ouverts… mais seuls 28 ont trouvé preneur. Une fois de plus, cela illustre le manque d’attractivité chronique de certaines localisations.
Une volumétrie marquée par les renonciations
Sur 2131 lauréats, 1569 stagiaires ont effectivement été affectés.
On note :
- 60 renonciations,
- 24 reports de scolarité pour 2024,
- et déjà 27 reports annoncés pour 2025.
À cela s’ajoute la transformation de 18 emplois C en B (intégrés comme stagiaires) dans le cadre du PLF. Le taux de vacances en ETP passe de 7,4 % avant mouvement à 2,4 % après.
Les résultats des prioritaires
687 lauréats disposaient d’une priorité. Parmi eux, 469 ont obtenu satisfaction, et 52 ont même eu un poste mieux placé que leur vœu prioritaire. Le taux de satisfaction s’établit donc à 74,7 %.
Plus largement, 1007 stagiaires obtiennent leur premier vœu et 702 l’un de leurs trois premiers vœux.
Des affectations d’office persistantes
Certaines affectations d’office ont été décidées, notamment dans les Yvelines (14), les Hauts-de-Seine (15), la Haute-Savoie (10), la Meuse (7), le Doubs (5), les Vosges (3), la Haute-Saône (2) et le Haut-Rhin (1).
Concernant les programmeurs stagiaires, 12 étaient concernés : 7 satisfaits et 5 affectés d’office, répartis entre les Yvelines, les Bouches-du-Rhône et la Marne.
Des améliorations… mais encore des zones d’ombre
L’administration indique avoir enrichi la carte des départements avec plus d’informations, mais sans continuité d’une année sur l’autre : impossible donc de tirer des tendances claires.
Autre point d’alerte : les renonciations interviennent très vite après le mouvement, signe que nombre de stagiaires refusent d’accepter des affectations jugées trop contraignantes. Enfin, le délai trop court entre la publication des résultats et la réunion post-mouvement empêche une analyse complète et utile.
La CFTC DGFIP continuera de défendre :
- plus de transparence dans la gestion du mouvement,
- un réel travail d’attractivité pour certaines implantations,
- un meilleur respect des choix de vie et des contraintes personnelles des lauréats.
Car pour nous, l’affectation n’est pas qu’une question de chiffres : c’est un enjeu humain, de conditions de travail et de qualité de vie.