Alors que la DGFIP affiche sa volonté de faire disparaître le paiement par chèque lors du CSAR du 7 juillet dernier, l’alliance CFDT–CFTC alerte : ce moyen de paiement reste indispensable pour de nombreux usagers et notamment les 17 % de Français en situation d’illectronisme.
Un service public à l’abandon
Gratuit pour l’émetteur comme pour le récepteur, le chèque est aussi un outil de régulation budgétaire pour les ménages. Malgré une baisse apparente, les encaissements manuels par chèque repartent à la hausse (+30 % dans certains postes au 1er semestre 2025). Pourtant, les agents doivent composer avec du matériel obsolète, non remplacés dans de nombreux services.
50 emplois en danger à Rennes
Pire encore, le site industriel de Rennes (CER/CEA), qui traite encore plus de 8 millions de chèques par an, est menacé de fermeture. Derrière une « réflexion » sur l’avenir du chèque se cache un plan de suppression de 50 ETP, sans réelle solution de reclassement pour des agents aux compétences spécifiques.
Nous sommes mobilisés en national pour la pérennité du site. Au niveau local, nos militants sont mobilisés afin de recueillir les interrogations et inquiétudes légitimes des agents. Nous les assurons de notre soutien le plus total et de notre grande implication pour la préservation du site et des 50 ETP.
Sur ce point, notre alliance a interpellé la Directrice générale lors du CSAR du 7 juillet.
Nous demandons :
- Le maintien du site de Rennes et le renforcement de ses missions,
- Le renouvellement des équipements nécessaires,
- La transparence sur les coûts comparés des différents modes de paiement,
- Et l’ouverture de négociations pour une solution pérenne et publique.
Ne sacrifions pas un service public utile, accessible et humain sur l’autel de la rentabilité.