Janvier 2025 restera marqué par 3 drames 1 suicide et une tentative de suicide sur le lieu de travail et une tentative de suicide .
Même si la part personnelle dans un suicide ne peut être sous évaluée, un suicide sur le lieu de travail interpelle. L’enquête judiciaire nous éclairera sans doute, mais de tels évènements sont symptomatiques d’un malaise.
Depuis de trop longues années, la CFTC DGFIP dénonce une administration en reformes permanentes jamais évaluées a posteriori, et qui conduisent en même temps, et c’est le but premier, à supprimer des emplois, puis à la perte de sens au travail des agents, et à la mise sous pression constante des cadres et cadres intermédiaires à qui on demande toujours plus avec moins de moyen.
Pour un agent comme pour un cadre, le frénésie induite par ce cycle infernal peut conduire au drame.
Les baromètres successifs indiquent d’année en année les mêmes tendances.
Des réformes qui s’enchaînent à la suite de réformes, la DGFIP suit le même modèle depuis plus de 20 ans, celui de France Telecom /Orange.
La plus haute juridiction française, la Cour de cassation vient justement de reconnaître dans le cadre de l’affaire France Telecom la notion de harcèlement moral institutionnel dans le cadre de politiques mises en place au plus haut niveau de l’entreprise et qui ont conduit à la détérioration des conditions de travail.
Nous espérons que la DGFIP ne connaîtra pas la même sinistre notoriété que cette entreprise et ne sera pas prochainement à la Une des Journaux Télévisés.
C’est pourquoi, en parallèle des enquêtes judiciaires, les enquêtes administratives doivent être menées en toute transparence et honnêteté.
Dans les Hauts de Seine et la Seine St Denis, la CFTC DGFIP était présente au côté des collègues des victimes. Au plan local elle suit dans le cadre de la Formation Spécialisée, le traitement des suites de ces drames .
Pour la CFTC, la DGFIP ne pourra éternellement jouer le rôle de « grande muette » sur ces sujets , rejeter systématiquement toute implication et invoquant les seules motivations personnelles. La vie privée et la vie professionnelle ne sont pas séparées par des cloisons étanches et l’une trouve des implications dans l’autre et vice versa.
La recherche objective des responsabilités, la prévention des risques psychosociaux dans toute politique menée, voilà deux impératifs.
La santé au travail de ses salariés est une responsabilité majeure incombant à tout employeur.
La DGFIP a su montrer qu’elle pouvait réagir dans le cadre d’un drame dont l’origine était externe comme pour celui de Bullecourt
Elle doit pourvoir réagir à la suite de drames humains dont une part au moins des causes sont internes, tel le suicide de notre collègue de St Denis