Informatique à la DGFiP : grandes ambitions mais avec quels moyens ?

Le schéma directeur du numérique pose les principes d’une nouvelle politique de fabrication, de maintenance et d’évolution de notre système d’information dans un contexte budgétaire très contraint. Nous avons pourtant pu constater qu’il était porteur de grandes ambitions. Il est important car l’enjeu de service public est la création de valeur, une valeur qui appartient donc et profite à tous et pour tous.

Les ressources humaines et les établissements

Toutefois ce schéma directeur occulte l’aspect “ressources humaines” . Pour l’alliance CFDT-CFTC, les agents ne peuvent pas être les variables d’ajustement du budget. En outre les problèmes d’’attractivité de la sphère informatique et de rémunération des fonctionnaires et de nombreux contractuels ne doivent pas être mis sous le tapis. Lors de ce GT, la DG a annoncé qu’en raison des fortes disparités salariales entre le secteur privé et le secteur public, une réflexion est en cours à la Direction des services informatiques (DSI) de l’État.  Les organisations syndicales doivent être associées à cette réflexion. 

Comme notre alliance le pointe à chaque GT les freins à suivre des formations – comme le faible montant des remboursements de frais ou encore le refus de nuitées -, pourtant primordiales pour maintenir la qualité de notre système informatique doivent être solutionnés. 

La DGFIP s’est voulue rassurante sur pérennité des ESI, répartis sur l’ensemble du territoire et d’une taille minimale suffisante : pour l’alliance c’est le gage d’un maintien de l’attractivité des métiers informatiques de la DGFIP.  

Le maintien de l’assistance informatique, reconnue comme un point fort du SI, a été réaffirmée par l’administration : la fin de la mise en place de la ToIP (téléphone sur IP) devrait soulager nos collègues de l’assistance.  

L’alliance CFDT-CFTC dénonce le manque de volonté de la DGFIP de revoir les qualifications informatiques et plus globalement demande des perspectives de carrières attractives pour l’ensemble des informaticiens.  

Les applications informatiques 

Concernant le budget, l’effet de l’accordéon budgétaire sur l’informatique a été désastreux. Tous les collègues de la DGFiP ont pu en mesurer les effets à long terme : perte de compétences, applications vieillissantes impliquant des indisponibilités importantes, … La part du MCO (Maintien en Condition Opérationnelle) a été largement insuffisant. 

Les fortes ambitions du schéma directeur informatique ne doivent pas se perdre dans une mauvaise gouvernance : la facturation électronique est un test important pour notre administration. 

L’alliance CFDT-CFTC a insisté sur l’importance du projet NARA pour les trésoreries amendes qui sont en grandes difficultés. La DGFIP nous a assuré la fiabilisation des données ainsi que la livraison rapide d’une fonctionnalité permettant de dépasser le périmètre de la direction. 

Une application de gestion de flotte installée sur les mobiles devrait mettre fin à l’administration chaotique des mobiles et une meilleure adéquation des applications installées avec les divers métiers de notre administration.

Ecoresponsabilité et souveraineté 

De nombreux postes de travail devront être mis au rebus par suite de la migration Windows 11. Or ces postes pourraient être exploités sous Linux grâce à l’important travail des collègues du SI pour supprimer l’adhérence des applications avec Windows. Aussi l’alliance CFDT-CFTC demande que les agents puissent avoir la possibilité d’avoir un poste de travail sous cet OS indépendant des GAFAM et surtout écoresponsable. Pour l’alliance CFDT-CFTC, l’administration ne mesure pas le problème de stockage de ce matériel dans certains sites lié à la réduction des espaces de travail.