Edito CFTC DGFIP du 3ème trimestre

Crise sanitaire ou amplificateur de bouleversements

La crise sanitaire qui sévit depuis maintenant près de 18 mois a transformé nos quotidiens personnels et professionnels. Dans notre vie professionnelle, les changements ont été guidés par l’administration (niveau fonction publique, puis DGFIP). De nécessaires et indispensables mesures de protection ont été mises en place et le télétravail de crise s’est avéré une barrière très efficace limitant les contacts entre les agents, et entre les agents et le public. C’est sur cette base de distanciation qu’ont été organisées les campagnes IR de 2020 et 2021. Si on se place uniquement du côté de l’analyse du résultat, ces 2 campagnes ont été pleinement réussies, avec la montée en puissance de la déclaration automatique, des plateformes d’accueil téléphonique, de e-contact et de l’accueil uniquement sur rendez-vous, sur fond de télétravail obligatoire.


Dans le même temps, au grand regret de la CFTC DGFIP, la DGFiP n’a pas souhaité faire de pause dans le déploiement du NRP qui introduit dans son volet « relocalisation », une plateformisation croissante des activités de notre direction.
Télétravail et plateformisation sont les 2 grands enjeux de la DGFIP 2.0. Le télétravail de crise va laisser place à la rentrée au télétravail « relooké » avec son volant de journées flottantes de télétravail autorisées (selon l’option retenue).


Aujourd’hui, toutes les missions ne sont pas télétravaillables, et c’est bien ce qui créée des tensions dans les équipes entre les agents en présentiel qui doivent assumer les tâches ingrates au contact du public, au téléphone et les télétravailleurs qui sont « préservés » de ces désagréments.


Qu’en sera-t-il demain lorsque 100 % des activités pourront être exercées à distance (plateforme ou télétravail) ?
Qu’en sera-t-il du télétravail dont on nous garanti qu’il sera toujours choisi et pas obligatoire ?
Si on met en perspective les expérimentations de flex office (bureaux partagés en fonction des présents) et la possibilité offerte des 149 jours flottants de télétravail, que seront les services de demain ? Que représentera la notion de collectif de travail ? Quel management envisage-t-on ?
Vision pessimiste direz-vous peut être ?

Certitude de la préparation d’une nouvelle DGFIP, allégée en agents et en surface, assurément !


Pour la CFTC DGFIP, la modernisation est une nécessité mais ne peut se faire sans prise en compte de la dimension humaine, tant du côté des agents que des usagers. Oui à la modernisation, NON à la déshumanisation ! La CFTC DGFIP promouvra toujours en priorité la relation humaine.