Dialoguer pour défendre les agents : c’est pour cette raison que l’alliance CFDT–CFTC souhaitait participer au CSAR du 17 mars 2025. Toutefois, la réunion n’a pas pu se tenir faute de quorum, trois organisations syndicales sur les quatre représentatives ayant décidé de ne pas siéger.
Des restrictions budgétaires aux conséquences préoccupantes
Même si l’ordre du jour ne prévoyait que des points d’information, il n’en demeure pas moins que nous aurions voulu échanger sur les emplois et le budget, la situation à Mayotte, le point d’information de la directrice générale (dont le thème reste inconnu en l’absence de débat), ainsi que sur l’élargissement du périmètre des Centres de Contact des professionnels (CC pros).
Nous aurions ainsi pu exprimer nos inquiétudes face aux nouvelles restrictions budgétaires. Le budget 2025 a acté la suppression de 550 postes, accentuant encore la pression sur des équipes déjà en difficulté. Cette réduction continue des effectifs compromet irrémédiablement la qualité du service public et détériore toujours un peu plus les conditions de travail des agents.
Nous attendions également des réponses sur les conséquences organisationnelles de ce nouveau contexte budgétaire contraint. Des missions seront-elles redimensionnées, supprimées, décalées ? Nos questions attendront quelques semaines de plus leurs réponses.
Les mesures indemnitaires mises en place en 2024, si elles sont bienvenues, demeurent insuffisantes pour compenser les pertes accumulées du fait du gel du point d’indice pendant de nombreuses années. Elles ne répondent ni à l’augmentation de la charge de travail, ni à la dégradation des conditions d’exercice.
Par ailleurs, si les investissements dans la transformation numérique et l’immobilier sont essentiels, ils doivent être menés avec une prise en compte réelle des besoins des agents.
Pour un dialogue social à la hauteur des enjeux
Notre engagement reste intact pour défendre les droits et les conditions de travail des personnels de la DGFiP. Nous demandons des engagements concrets pour garantir un service public efficace pour l’usager et respectueux des agents qui le font vivre.
Pour toutes ces raisons, nous réaffirmons la nécessité d’un dialogue social à la hauteur des enjeux. Trop souvent réduit à une formalité, il doit retrouver tout son sens et sa pertinence.
Le CSAR est reconvoqué le 15 avril prochain.