La fonction publique souffre d’un déficit d’attractivité dont les facteurs sont multiples. Le niveau des rémunérations n’y est sans doute pas pour rien, de même que le fonctionnaire bashing prompt à critiquer les fonctionnaires qui soutiennent au quotidien le service public.
A défaut de s’attaquer à ces maux, ce sont les épreuves de concours qui sont pointées du doigt et qui vont faire l’objet d’une réflexion.
S’inscrivant dans une circulaire du Premier Ministre de septembre 2023, la DGFIP va s’engager dans une réflexion de rénovation des concours externes A et B.
La lecture de la fiche de travail dédié au sujet de la rénovation des concours laissait quelque peu perplexe. S’agissait-il d’une boite à idée ? Le groupe de travail a permis d’en savoir un peu plus sur le projet de la DGFIP.
Rien n’est arrêté mais le calendrier est déjà fixé
L’administration a affirmé qu’elle n’avait rien arrêté en matière de simplification mais son projet s’inscrit déjà dans un calendrier défini. La rénovation devra être effective pour les concours millésimés 2026.
La DGFIP devra résoudre la quadrature du cercle
La rénovation des épreuves de concours devra « conserver un haut niveau de sélectivité tout en désacadémisant les épreuves et en diversifiant les profils ».
L’administration n’a pas expliqué comment elle allait résoudre cette équation, d’autant qu’elle a pour ambition d’évaluer la motivation et la personnalité des candidats.
L’alliance CFDT–CFTC s’opposera à l’organisation de concours au rabais qui viendrait dévaloriser toute entrée à la DGFIP tout comme elle s’opposera à un concours qui deviendrait un seul entretien d’embauche.
La CFDT et la CFTC ont obtenu l’organisation d’un groupe de travail sur la rénovation des concours
Parce que la rénovation des concours n’est pas sans poser de nombreuses questions sur le niveau de recrutement, sur les compétences attendues, sur la qualité du service public qui sera rendu à terme, l’alliance CFDT–CFTC a demandé et obtenu l’organisation d’un groupe de travail dédié.