La réunion consacrée au bilan du mouvement de première affectation des inspecteurs stagiaires 2025-2026 a permis de dresser un constat lucide : si la nouvelle procédure “au choix” marque une évolution, sa mise en œuvre a suscité de fortes tensions et de nombreuses interrogations.
Une procédure inédite et un calendrier contraint
Ce mouvement, qui concernait 1 085 stagiaires pour plus de 31 000 vœux, inaugurait la procédure d’affectation locale “au choix”.
Le calendrier très resserré, combiné à l’obligation de fournir un CV et une lettre de motivation, a généré d’importantes difficultés.
Beaucoup de stagiaires ont dû formuler des vœux sur un grand nombre de postes, parfois mal identifiés, créant un stress considérable et un manque de visibilité sur les affectations.
Des inégalités et des incohérences relevées
Si environ 80 % des priorités ont été satisfaites, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés :
- des inégalités géographiques ;
- des affectations d’office (16 au total), contraires à l’esprit du “mouvement au choix”;
- des lettres de motivation uniques peu adaptées à des profils généralistes;
- et des contacts tardifs de recruteurs, venus déstabiliser des candidats déjà en tension.
Le manque de transparence sur la liste des postes réellement ouverts reste un sujet de préoccupation majeur, partagé par toutes les organisations syndicales.
Des propositions pour un dispositif plus juste et plus humain
Les échanges ont permis de formuler plusieurs pistes d’amélioration, soutenues par la CFTC :
- Réinstaurer une semaine de découverte des services avant la formulation des vœux, afin d’aider les stagiaires à faire des choix éclairés.
- Simplifier la procédure, en privilégiant le CV plutôt qu’une lettre de motivation standardisée.
- Mieux encadrer les délais, afin d’éviter les contraintes liées aux périodes de congés.
- Renforcer la communication et l’accompagnement des stagiaires sur les modalités d’affectation.
Garantir transparence, équité et sérénité
Au-delà des aspects techniques, cette réforme interroge sur les enjeux humains et organisationnels du dispositif, dans un contexte déjà marqué par la réforme des Pôles de Contrôle et d’Expertise (PCE).
La CFTC DGFIP appelle à un processus plus transparent, équitable et apaisé, respectueux des personnes et des valeurs de la fonction publique.
Pour la CFTC, le choix doit rimer avec clarté, équité et respect.
 
															