Le 8 avril dernier, la Formation Spécialisée de Réseau (FSR) de la DGFIP a dressé le bilan « Santé, Sécurité, Conditions de Travail » (SSCT) de l’année 2024. Sur une enveloppe budgétaire de 500 000 €, seuls 72 000 € ont été consommés, soit 0,77 € par agent… Les montants non utilisés en 2024 ne seront pas réaffectés : ils sont donc tout simplement perdus.
Pourquoi un tel écart entre budget alloué et budget utilisé ? Parce que, malgré les moyens mis à disposition, les discussions autour des actions à financer – notamment une étude sur l’impact de l’IA sur les conditions de travail des agents se sont éternisées, retardant des décisions concrètes.
Le 8 avril, et parce qu’il faut enfin avancer, l’alliance CFDT–CFTC a pris ses responsabilités : elle a voté en faveur du lancement d’une procédure d’achat d’une étude sur l’impact de l’IA sur les CVT à la DGFIP
Le paradoxe est là : la majeure partie du budget 2024 prévu pour améliorer les conditions de travail de près de 93 000 agents n’a pas été utilisé. Et pour 2025 ? L’enveloppe n’est pas encore totalement arrêtée, mais elle s’annonce nettement inférieure à celle de 2024. Et cela peut se comprendre : pourquoi maintenir, voire augmenter, un budget que l’on n’utilise pas ?
Pourtant ce budget n’est ni symbolique, ni accessoire. Il a un objectif précis : accompagner les agents, prévenir les risques, concrétiser le dialogue social sur des actions concrètes en faveur des agents de la DGFIP. Le sous-utiliser, c’est renoncer à ces objectifs.
Pour l’alliance CFDT–CFTC, il faut revenir à l’essentiel. Faire de la FSR de la DGFiP une instance réellement utile aux agents, dépasser les blocages, les postures, les débats sans fin et stériles.
Il est trop tard pour chanter « Dis, quand reviendras-tu ? »… Le budget perdu ne se rattrape plus… En revanche, le moment semble venu de retrouver le sens, la responsabilité et l’action.