L’actualité 2024 nous le rappelle encore trop violemment sous bien des aspects, les droits des femmes sont loin d’être acquis partout, sont loin d’être acquis tout court.
– 4 mars 2024 : La liberté des femmes à mettre fin à leur grossesse dans la Constitution est une garantie minimum indispensable devant les reculs en la matière dans des pays pourtant proches.
– 21 février 2024 : Entrée au panthéon de la septième femme, Mélinée Manouchian. Soixante-seize hommes sont panthéonisés
– 15 février 2024 : Rejet par le Sénat d’une proposition de loi « Santé et bien-être des femmes au travail » visant à instaurer un arrêt maladie pour douleurs menstruelles pour les femmes souffrant de dysménorrhée, dont l’endométriose, sans jour de carence, avec une indemnité journalière fixée à 100% du salaire de base.
– 6 février 2024 : Relance du mouvement #MeToo en France par la libération de la parole d’une actrice française, faisant suite à diverses dénonciations de pratiques ou propos abjectes depuis quelques mois.
– 23 janvier 2024 : Publication d’un rapport d’enquête sur les défaillances systémiques de la gouvernance sportive en France. Sur la question des violences sexuelles, le rapport dénonce une omerta généralisée et un système qui a protégé des agresseurs et sanctionné des victimes. Sur les 119 fédérations sportives agréées, seules 18 sont présidées par une femme.
– 22 janvier 2024 : Publication du rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Une résistance à l’émancipation des femmes se développe chez les hommes, en particulier chez les 25-34 ans, qui sont 37% (+3 points en un an) à estimer que le féminisme menace la place des hommes.
Au travers de l’actualité de ce début d’année, la CFTC fait l’amer constat que les femmes ont encore beaucoup de droits à faire valoir et milite pour le :
– Droit des femmes à disposer de leur corps ;
– Droit des femmes à ne plus être que des objets exhibés dans des professions artistiques ou permettant la prise de contrôle par influence ;
– Droit des femmes à être écoutées et entendues lorsqu’elles osent dénoncer ;
– Droit des femmes à l’égalité professionnelle encore en devenir dans de nombreux secteurs ;
– Droits des femmes à s’investir dans la vie publique ;
– Droit des femmes à investir les métiers d’avenir dans les secteurs scientifiques, informatique ou l’ingénierie.
Pour cela, il est indispensable à la société toute entière de consentir les investissements nécessaires pour lever les verrous qui retiennent les femmes et les empêchent d’accéder à la juste place qui leur revient.
Il est indispensable de faire évoluer les mentalités afin de sortir d’une situation trop discriminante au bénéfice des hommes notamment aux moments du recrutement ou des promotions.
Les incantations ne suffisent plus, les belles paroles de reconnaissances de la présence des femmes dans les métiers de première ligne non plus !
Il en va du simple respect dû à la moitié du genre humain !
Pour la CFTC, c’est une certitude !
Agissons tous ensemble pour les droits des femmes !