20 ans de la loi « handicap » : la DGFiP exemplaire ?

Si la loi du 11 février 2005 a introduit des avancées majeures dans la reconnaissance et la prise en compte du handicap, des efforts restent encore à faire notamment sur l’accessibilité des sites de la DGFIP.

Certes, la DGFIP a recruté 7,5 % de personnes en situation de handicap, dépassant ainsi l’obligation d’employer a minima 6 % de travailleurs handicapés, mais quelles sont leurs perspectives de carrières ?

Pour la CFTC DGFIP, de trop de personnes handicapées sont freinées dans leur déroulé de carrière, par manque de connaissances sur leurs droits (temps de composition majoré d’un tiers, agrandissement des caractères d’écriture, présence d’un secrétaire, rédaction en braille, etc.), par manque de confiance ou d’accompagnement…mais bien souvent par manque d’information de la part de l’administration

Si la promotion par détachement dans un corps ou cadre d’emploi de niveau ou de catégorie supérieure est bien prévue par le décret 2020-569 du 13 mai 2020, celle-ci n’est toujours pas mise en pratique en interne à la DGFIP.

Pourtant, la DGFIP si fière d’être exemplaire sur cette question a clairement loupé le coche lorsque la Fonction publique d’État a mis en place l’expérimentation de la promotion par la voie de détachement (la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, pour une expérimentation jusqu’au 31 décembre 2026).

La CFTC DGFIP exige que la DGFIP rejoigne cette expérimentation sans plus de délai de pseudo expertise qu’elle invoque depuis 4 ans, que la DGFIP devienne pleinement actrice de cette nouvelle possibilité de promotion interne des personnes handicapées.

L’exemplarité, la vraie, implique aussi quelques exigences !